L'Iran a lancé lundi un nouveau satellite d'observation construit localement, le premier depuis 2012, qui a été placé «avec succès» en orbite à 450 kilomètres de la terre, ont rapporté des médias officiels iraniens.

«Le satellite Fajr (Aube, NDLR), qui pèse 52 kilogrammes, a été placé à une orbite de 450 kilomètres au-dessus de la terre», a affirmé la télévision d'État, qui a diffusé des images du lancement.

«Le lanceur, d'une longueur de 21 mètres, pèse 26 tonnes et a une vitesse de 8000 mètres par seconde», a ajouté la télévision d'État.

«Nos scientifiques sont entrés dans une nouvelle étape pour conquérir l'espace (...) Nous allons continuer sur cette voie pour répondre à nos besoins en matière spatiale», a déclaré le président iranien Hassan Rohani, qui a personnellement donné l'ordre de lancement.

Selon l'agence officielle Irna, il s'agit du quatrième satellite de fabrication iranienne à être envoyé dans l'espace.

L'Iran a déjà envoyé trois satellites dans l'espace entre 2009 et février 2012.

Téhéran a également lancé deux capsules transportant des êtres vivants, la première en février 2010 contenant un rat, des tortues et des insectes, et la seconde en janvier 2013 contenant un singe, qui, selon les médias officiels, a été récupéré vivant.

D'après la chaîne de télévision en arabe Al-Alam, «le satellite Fajr est capable de prendre des images précises de la Terre».

Il a été mis en orbite par le lanceur Safir-Fajr, construit au sein de l'Organisation des industries aérospatiales du ministère de la Défense, ce qui «montre la capacité de l'Iran à construire des lanceurs de satellites», a déclaré pour sa part le ministre de la Défense, le général Hossein Dehgan.

Les Occidentaux soupçonnent l'Iran de chercher à développer, en utilisant la technologie de ses lanceurs de satellites, des lanceurs balistiques à longue portée capables d'emporter des charges conventionnelles ou nucléaires.

L'Iran a toujours démenti, affirmant que son programme spatial est uniquement à visée pacifique.

Ces dernières années, les Occidentaux ont condamné tous les lancements de satellites iraniens.