La NASA a resserré la zone où le robot américain Curiosity doit se poser le 6 août pour une mission d'exploration de deux ans sur Mars en quête d'indices de vie microbienne passée, a indiqué lundi l'agence spatiale américaine, précisant que les choses se présentaient bien.

Lancé le 26 novembre 2011 de Cap Canaveral en Floride, Curiosity, l'engin d'exploration scientifique le plus gros (900 kg) et le plus sophistiqué envoyé sur une autre planète doit se poser le lundi 6 août au pied d'une montagne de 5000 mètres de haut à l'intérieur du cratère Gale.

En resserrant l'aire d'arrivée de Curiosity à une zone de cinq kilomètres sur vingt contre 20 sur 25 initialement, «nous réduisons de près de moitié la distance que Curiosity devra parcourir sur le sol martien après son arrivée», pour atteindre la zone la plus prometteuse à explorer, a expliqué lors d'une conférence de presse téléphonique Pete Theisinger, le responsable de la mission au Jet Propulsion Laboratory de la NASA à Pasadena, en Californie.

«De cette manière, nous pourrons nous rendre au pied de la montagne plusieurs mois plus tôt, peut-être quatre mois», a-t-il estimé.

«Nous nous préparons depuis des années à une arrivée réussie de Curiosity et tout paraît bien se présenter», a ajouté Dave Lavery, chargé du programme au siège de la NASA à Washington.

«Mais entrer dans l'atmosphère martienne et se poser sur la planète rouge comporte toujours des risques, ce qui fait qu'un succès n'est pas garanti», a-t-il mis en garde.  Historiquement, le taux de réussite est de moins de 40%.

Une fois que Curiosity, dont la mission a un coût de 2,5 milliards de dollars, se sera posé, il faudra attendre 14 minutes pour en avoir la confirmation, le temps que le signal parvienne sur la Terre. Mais les scientifiques ont précisé que cela pourrait prendre «beaucoup plus longtemps» en fonction de l'endroit où le vaisseau se sera posé, «ajoutant plusieurs minutes, voire des heures ou même peut-être un jour ou deux», même si c'est peu probable, note Dave Lavery.