L'équipage de Discovery s'apprêtait lundi à réaliser des contrôles de sécurité sur la navette spatiale américaine lors de sa première journée dans l'espace en route vers la Station spatiale internationale (ISS).

Après avoir été réveillés en musique par le centre de contrôle de la Nasa à Houston (Texas), les sept astronautes dont un Japonais à bord devaient mettre en route le bras mécanique de la navette afin d'inspecter les ailes et le nez de l'orbiteur et d'y déceler d'éventuels dommages qui auraient pu se produire lors du décollage dimanche de Floride.

Les informations recueillies lors de cette inspection seront ensuite envoyées sur Terre, où des experts «vérifieront s'il y a eu des dommages causés par des débris lors du lancement», a indiqué la Nasa.

C'est un débris d'isolant de quelque 700 grammes qui avait percé la protection thermique de la navette américaine Columbia après son décollage en février 2003, provoquant sa désintégration lors de son retour dans les couches denses de l'atmosphère.

Après cet accident, dans lequel les sept astronautes à bord avaient péri, la Nasa avait interrompu pendant deux ans et demi tous ses vols vers l'ISS.

La navette Discovery doit s'amarrer à l'ISS, qui se trouve à 350 km d'altitude, mardi à 21h13 GMT. Il s'agit du 36e vol de la navette et du 125e d'un engin spatial américain.

Cette mission permettra de livrer et d'installer la quatrième et dernière double paire d'antennes solaires de l'avant-poste orbital. L'ISS disposera ainsi de toute la puissance électrique nécessaire pour effectuer les expériences scientifiques des laboratoires européen Columbus et japonais Kibo livrés à l'ISS en 2008.

La puissance électrique, qui va passer au total de 90 à 120 kilowatts, permettra aussi un doublement à six membres de l'équipage permanent de l'ISS en mai.