Le projet de télescope géant européen (E-ELT - «Extremely Large Telescope»), «l'oeil le plus grand au monde tourné vers le ciel», a franchi une étape importante, avec l'approbation du programme par le Conseil de l'Observatoire européen austral (ESO).

L'E-ELT, avec un miroir segmenté de 39,3 mètres de diamètre, sera installé sur le Cerro Armazones, dans le nord du Chili, à proximité de l'Observatoire de Paranal de l'ESO.

Il devrait commencer ses opérations scientifiques au début de la prochaine décennie et sera le plus grand télescope au monde observant dans le visible et l'infrarouge.

Réuni lundi au siège de l'ESO, à Garching (Allemagne), le Conseil de l'ESO a a voté en faveur d'une résolution pour l'approbation de l'E-ELT et de sa première série de puissants équipements, en attendant la confirmation des votes dits «ad referendum» de quatre des pays membres, a indiqué l'organisation dans un communiqué.

Pour approuver le lancement du programme, les deux tiers des États membres (soit au moins dix) doivent voter en sa faveur. À la réunion du Conseil, l'Allemagne, l'Autriche, les Pays-Bas, la République tchèque, la Suède et la Suisse ont voté en faveur du démarrage du programme de l'E-ELT.

Quatre pays ont voté «ad referendum» en faveur du démarrage: Belgique, Finlande, Italie et Royaume-Uni. Ils doivent encore confirmer leur vote.

Quatre autres pays s'efforceront de les rejoindre «dans un avenir proche», selon l'ESO.

Suivant la résolution adoptée lundi, les dépenses concernant le projet, autres que les travaux de génie civil initiaux, ne commenceront que lorsque la contribution engagée par les pays membres aura dépassé 90% du budget global de 1083 millions d'euros.

Selon la planification actuelle, les premiers contrats industriels importants pour l'E-ELT devraient être approuvés, et la majeure partie de leur financement engagée, dans le courant de l'année prochaine.

«C'est un résultat excellent et un grand jour pour l'ESO. Nous pouvons maintenant avancer dans la programmation de ce projet géant», a déclaré le directeur général de l'ESO, Tim de Zeeuw, cité dans le communiqué.

Photo AFP

Quatre pays ont voté «ad referendum» en faveur du démarrage: Belgique, Finlande, Italie et Royaume-Uni. Ils doivent encore confirmer leur vote.