Une récente étude effectuée dans des résidences du Nunavut a démontré une chute des maladies respiratoires chez les enfants à la suite de l'utilisation d'un échangeur d'air à récupération de chaleur.

Cette étude a été menée par des scientifiques canadiens dirigés par le docteur Tom Kovesi, spécialiste des maladies respiratoires infantiles au Centre hospitalier pour enfants de l'Est de l'Ontario, à Ottawa.

Le médecin a mené un essai contrôlé aléatoire en double aveugle avec placebo. Le but était de vérifier si l'utilisation d'un échangeur d'air permettait d'accroître la ventilation d'une maison et de réduire le risque de maladie des voies respiratoires inférieures, chez les jeunes enfants Inuits.

L'étude du docteur Kovesi a démontré que le taux moyen de CO2 (gaz carbonique) observé dans les maisons munies d'un VRC actif était inférieur de 33 pour cent à celui des maisons avec ventilateur inactif.

Selon le médecin, la concentration de CO2 dans l'air intérieur est à considérer car elle reflète l'état de la ventilation d'une résidence.

Les recherches antérieures ont démontré qu'il existe un lien entre un taux de CO2 intérieur plus élevé (ou ventilation réduite) et un risque accru d'infection des voies respiratoires inférieures chez les enfants.

Le médecin ontarien a aussi noté que les taux de sibilance (ou sifflement respiratoire) et de rhinites déclarées étaient significativement moindres chez le groupe utilisant un VRC actif. Il a égaleement signalé que l'appareil réduit de façon significative l'humidité relative.

L'étude a été menée dans des résidences de la région polaire de Qikiqtaaluk, au Nunavut.

Ce serait la première fois qu'il existe un lien entre l'utilisation d'un appareil VRC dans une résidence et la réduction de l'incidence des symptômes de maladies respiratoires chez les jeunes enfants.

C'est au Nunavut que l'on trouve le plus haut taux mondial d'hospitalisation d'enfants attribuable à une infection virale respiratoire grave. Plusieurs de ces enfants malades doivent être transportés par avion dans les hôpitaux pour enfants d'Ottawa pour y être soignés.

L'étude dont les résultats se trouvent sur le site www.etudeairsain.com a entre autres été financée par le Programme de recherche et développement énergétique, administré par le ministère des Ressources naturelles du Canada.