(Jérusalem) L’armée israélienne a dit mardi avoir frappé une position militaire syrienne en réponse à un tir de roquette depuis le sud de la Syrie sur le plateau du Golan annexé par Israël.

Cet échange transfrontalier survient après qu’une frappe aérienne attribuée à Israël a détruit le 1er avril un bâtiment consulaire iranien à Damas, tuant de hauts responsables militaires iraniens et attisant les tensions régionales.  

L’armée a indiqué que « des avions de combat ont attaqué des infrastructures militaires de l’armée syrienne pendant la nuit dans la région de Mahajja », à une trentaine de kilomètres de la zone démilitarisée qui sépare le Golan syrien occupé par Israël de la Syrie.  

L’armée israélienne a ajouté avoir identifié un tir de roquette en provenance du territoire syrien sur le Golan occupé, lundi, qui n’a pas fait de blessés, précisant que l’artillerie avait frappé la source du tir.

L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a fait état de deux frappes israéliennes.

Celle de mardi matin, à l’aube, a visé dans la région de Deraa, dans le sud de la Syrie, des entrepôts qui « stockaient des armes et des munitions appartenant à (Damas) et à des groupes soutenus par l’Iran », détruisant la cible, selon l’Observatoire.

Lundi soir, Israël a frappé un site militaire dans le sud de la Syrie « en réponse à des groupes soutenus par l’Iran et le Hezbollah libanais qui ont lancé une roquette depuis le territoire syrien en direction du Golan syrien occupé », a ajouté l’OSDH.

L’armée israélienne a renforcé ses mesures de défense après la frappe du 1er avril dont le bilan total s’est élevé à 16 morts, selon l’Observatoire, parmi lesquels sept membres du corps des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique.

L’Iran a accusé Israël, son ennemi juré, aussitôt après la frappe et menacé d’y répondre.

L’armée israélienne a mené des centaines de frappes aériennes en Syrie depuis le début de la guerre en 2011 dans ce pays voisin, ciblant en particulier les groupes pro-iraniens.  

Et ses frappes se sont intensifiées depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023 entre Israël et le Hamas palestinien.