(Beyrouth) L’armée libanaise a accusé dans la nuit de jeudi à vendredi Israël d’avoir tué un membre d’une « équipe de journalistes » qui couvrait dans le sud du pays des tensions entre le Hezbollah, des factions palestiniennes et Israël.

Le Hezbollah libanais, allié du Hamas, ainsi que d’autres factions palestiniennes, échangent quotidiennement des tirs transfrontaliers avec Israël depuis que le mouvement islamiste palestinien a lancé son attaque le 7 octobre sur le sol israélien, déclenchant une guerre ayant fait plusieurs milliers de morts.

Jeudi, « une équipe de sept journalistes couvrant l’actualité […] près du site d’al-Abad de l’ennemi israélien et de la ville (libanaise) de Hula, a été ciblée par des mitrailleuses » des forces israéliennes, « tuant une personne et blessant une autre », a déclaré l’armée libanaise dans un communiqué.

La force de maintien de la paix au Liban (Finul) a indiqué plus tôt qu’une personne avait été tuée après que des civils ont été pris dans des tirs transfrontaliers dans le sud.

La Finul, qui fait tampon entre le Liban et Israël, a ajouté dans un communiqué que l’armée libanaise avait demandé son aide « pour sept personnes bloquées près » de la frontière pendant un « important échange de tirs », et un porte-parole de l’organisation onusienne a confirmé qu’il s’agissait de civils.

« Une personne a perdu la vie […] et les autres ont été secourues », a indiqué la Finul, ajoutant avoir demandé aux forces israéliennes de suspendre les tirs « pour faciliter l’opération de sauvetage ».

L’Agence nationale de presse libanaise (NNA) avait auparavant déclaré que les forces israéliennes avaient « coincé » un groupe de civils, dont des journalistes, « près de la ville de Hula, et ouvert le feu à proximité ».

Les civils ont été « piégés par les tirs », a ajouté l’agence, avant d’indiquer que les forces armées libanaises les avaient secourus.

Des médias libanais ont affirmé que le groupe visé comprenait des journalistes iraniens. Une télévision d’État iranienne a ensuite déclaré que les journalistes iraniens étaient « vivants et en bonne santé », sans autre précision.

L’armée israélienne a dit examiner les circonstances du tir mortel.

Au moins 22 personnes ont été tuées dans le sud du Liban depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, la plupart étant des combattants, mais aussi au moins quatre civils, dont un journaliste de Reuters. Au moins trois personnes ont été tuées près de la frontière côté israélien.