(Jérusalem) Israël a annoncé samedi la révocation des permis d’entrée sur son territoire à trois hauts cadres du parti Fatah et proches du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, après qu’ils eurent rendu visite à un détenu récemment libéré par l’État hébreu.

Mahmoud al-Aloul, Azzam al-Ahmad et Rawhi Fattouh ont rencontré Karim Younis, un Arabe israélien libéré jeudi après avoir purgé une peine de 40 ans de prison pour le meurtre d’un soldat israélien en 1983.

Le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, a ordonné la révocation de leurs permis d’entrée sur le sol israélien après cette visite, a indiqué son bureau dans un communiqué.

« Les trois hommes ont profité de leur statut et sont entrés ce matin en Israël pour se rendre au domicile du terroriste Karim Younis », affirme le texte.

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Le plus ancien prisonnier palestinien, Karim Younis, est accueilli dans son village, après avoir été libéré de la prison israélienne à Ara, en Israël, le 5 janvier 2023.

Cette décision intervient au lendemain de l’annonce par Israël de l’adoption d’une série de sanctions contre l’Autorité palestinienne, notamment financières. Ces mesures ciblent aussi les avantages de certains responsables « qui mènent une guerre politique et légale contre Israël », a indiqué vendredi le bureau du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou.

Elles sont en représailles à la récente démarche de l’Autorité palestinienne auprès de l’ONU visant à faire examiner la question de l’occupation israélienne des Territoires palestiniens par la Cour internationale de justice (CIJ).

L’Assemblée générale des Nations unies a voté le 31 décembre une résolution en ce sens, fustigée par Israël.

Israël occupe depuis 1967 la Cisjordanie et Jérusalem-Est, secteur palestinien de la ville qu’il a par la suite annexé.

Le nouveau gouvernement, investi le 29 décembre, est le plus à droite de l’histoire du pays.