(Washington) Les États-Unis ont dénoncé toute normalisation des relations avec le régime syrien de Bachar al-Assad, insistant sur le fait que le récent rétablissement des liens avec le Hamas palestinien illustrait son isolement diplomatique.  

Le président al-Assad, qui renoue progressivement le contact avec les pays arabes après 11 ans d’une guerre qu’il a largement remportée, a accueilli mercredi une délégation du Hamas à Damas.

« L’ouverture du régime de M. Assad à cette organisation terroriste ne fait pour nous que renforcer l’isolement » de ce dernier, a déclaré Ned Price, porte-parole du département d’État américain.  

« Cela va à l’encontre des intérêts des Palestiniens et sape les efforts internationaux de lutte contre le terrorisme, dans la région et au-delà », a-t-il ajouté devant la presse.

« Nous continuerons à rejeter tout soutien visant à réhabiliter le régime de M. Assad », a-t-il insisté.  

Le Hamas, qui contrôle l’enclave palestinienne de Gaza, était un proche allié de M. Assad avant que la relation ne se détériore après le début de la guerre en Syrie en 2011, le mouvement palestinien critiquant la répression des manifestations prodémocratie.

Ce retour à des liens privilégiés intervient alors que le Hamas se rapproche également, avec l’aide de l’Iran, du Hezbollah libanais, un autre soutien du régime de Damas.

Bachar al-Assad s’était rendu en mars aux Émirats arabes unis, une première visite dans un pays arabe depuis le début de la guerre symbole d’une normalisation dénoncée par Washington.