(Téhéran) L’Iran a fermement condamné samedi la décision des États-Unis d’imposer de nouvelles sanctions contre son ministère des Renseignements accusé d’être responsable d’une cyberattaque massive ayant visé l’Albanie.

L’Albanie, allié balkanique des États-Unis à l’OTAN, a rompu le 7 septembre ses relations avec l’Iran, qu’elle a rendu responsable des cyberattaques ayant visé en juillet à détruire les infrastructures numériques de son gouvernement, mais qui ont échoué selon Tirana.

Les États-Unis, ennemi de l’Iran, ont annoncé des sanctions qui visent principalement le ministère iranien des Renseignements et son ministre Esmaïl Khatib, les accusant de superviser plusieurs réseaux de cyberespionnage et de piratage dans le monde.

L’Iran a, lui, rejeté comme « infondées » les accusations sur les cyberattaques et qualifié la rupture des relations par Tirana d’action « malavisée et irréfléchie ».

« Les Affaires étrangères condamnent fermement la décision du Trésor américain de sanctionner de nouveau le ministère des Renseignements de la République islamique d’Iran », a indiqué le porte-parole du ministère iranien, Nasser Kanani, dans un communiqué.

« Le soutien immédiat de l’Amérique à la fausse accusation du gouvernement albanais […] montre que le concepteur de ce scénario n’est pas l’Albanie mais le gouvernement américain », a-t-il ajouté.

M. Kanani a en outre reproché aux États-Unis d’avoir « apporté leur plein soutien à une secte terroriste », en allusion aux Moudjahidine du peuple, un mouvement d’opposition en exil interdit en Iran.  

Depuis 2013, l’Albanie accueille, à la demande des États-Unis et de l’ONU, des membres des Moudjahidine du Peuple.

« Cette organisation criminelle agit comme l’un des outils de l’Amérique dans la perpétration d’actes terroristes et de cyberattaques » contre l’Iran, selon le porte-parole iranien.