(Bagdad) Les fonctionnaires du Parlement irakien ont repris le travail dimanche, plus d’un mois après que des partisans de l’influent leader politique chiite Moqtada Sadr ont envahi le siège du pouvoir législatif à Bagdad, a indiqué à l’AFP un responsable.

L’Irak est plongé dans l’impasse politique depuis les élections législatives d’octobre 2021 remportées par Moqtada Sadr, les barons de la politique ayant été incapables de s’accorder sur le nom d’un nouveau premier ministre. Et le pays n’a donc ni nouveau gouvernement ni nouveau président depuis le scrutin.  

« Tous les employés du Parlement ont repris le travail », a indiqué à l’AFP un responsable du Parlement sous couvert d’anonymat, car n’étant pas autorisé à parler aux médias.

« Toutes les activités étaient suspendues depuis que des manifestants ont fait irruption dans le siège du Parlement », a ajouté la source.

Des partisans de Moqtada Sadr ont campé pendant près d’un mois aux abords du Parlement, dans la Zone Verte, un secteur ultrasécurisé de la capitale, après avoir brièvement occupé l’hémicycle pour protester contre la candidature d’un premier ministre proposée par des factions rivales pro-Iran.

Les manifestants se sont retirés des lieux mardi dernier sur ordre de leur leader après des affrontements armés à Bagdad les opposant à l’armée et à des hommes du Hachd al-Chaabi, d’anciens paramilitaires pro-Iran désormais intégrés aux troupes régulières. Ces heurts ont fait 30 morts en 24 heures dans les rangs des pro-Sadr.

Sur Twitter, le président du Parlement Mohamed al-Halboussi, allié de M. Sadr et acteur politique incontournable de la communauté sunnite, a proposé un programme en vue d’une nouvelle réunion du dialogue national pour sortir le pays de la crise.  

Une première réunion s’est tenue le 17 août, mais a été boudée par le Courant sadriste.

M. Halboussi n’a pas précisé quand aura lieu la prochaine réunion, mais a affirmé qu’il faut « fixer une date pour des législatives anticipées » et discuter de l’élection d’un nouveau président et la formation du prochain gouvernement.