(Riyad) Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a plaidé lundi en faveur d’une défense intégrée des pays arabes du Golfe face à l’Iran, avec l’idée de favoriser une entente régionale incluant Israël.

M. Blinken a entamé à Riyad sa septième visite au Moyen-Orient depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre en Israël, qui a déclenché la guerre contre le mouvement islamiste dans la bande de Gaza, suscitant une pression croissante de l’opinion publique en faveur d’un cessez-le-feu.

Il s’agit aussi du premier voyage de M. Blinken dans la région depuis l’attaque lancée à la mi-avril par l’Iran avec des drones et des missiles contre Israël.

« Cette attaque met en évidence la menace aiguë et croissante que représente l’Iran, mais aussi la nécessité impérieuse de travailler ensemble à une défense intégrée », a déclaré M. Blinken à ses homologues du Conseil de coopération du Golfe (CCG) réunis à Riyad.

Il a indiqué que les États-Unis organiseraient dans les semaines à venir des discussions avec le bloc des six pays du Golfe sur l’intégration de la défense aérienne et antimissile et sur le renforcement de la sécurité maritime.

Les États-Unis entretiennent des relations militaires étroites avec tous les pays arabes du Golfe, mais les liens entre eux des six pays ont connu des hauts et des bas.

M. Blinken a déclaré que la région choisissait son avenir, y compris « un avenir marqué par les divisions, la destruction, la violence et l’instabilité permanente ». Les pays arabes du Golfe, à travers leur rencontre avec les États-Unis, ont choisi selon lui « une plus grande intégration » et « plus de paix ».

Le 1er avril, une frappe attribuée à Israël a visé le consulat iranien à Damas en Syrie, tuant notamment sept membres des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique du régime iranien, parmi lesquels deux hauts gradés.

Le 13 avril, l’Iran a mené en représailles une attaque sans précédent contre Israël. Une semaine plus tard, une attaque imputée à Israël a visé le centre de l’Iran, mais Téhéran l’a minimisée.