(Teheran) Le chef de la diplomatie iranienne a affirmé que la France avait changé d’attitude et cessé de jouer le rôle du « mauvais flic » dans les pourparlers en cours à Vienne pour tenter de sauver l’accord sur le nucléaire.

« Hier, la France jouait le rôle du mauvais flic, mais aujourd’hui elle se comporte raisonnablement », a déclaré Hossein Amir-Abdollahian dans un entretien à la télévision d’État, cité dimanche par l’agence officielle Irna.

Vendredi, le ministre français des Affaires Etrangères Jean-Yves Le Drian avait estimé que les négociations sur le nucléaire iranien avançaient sur un « chemin plutôt positif » mais avait réitéré l’urgence à les conclure rapidement.

« Je reste convaincu qu’on peut arriver à un bon accord », avait ajouté le ministre français. « Je reste encore un peu optimiste sur le sujet avec beaucoup de volonté d’aboutir. »

Les pourparlers pour sauver l’accord de 2015, censé empêcher l’Iran de se doter de l’arme atomique, ont été relancés fin novembre à Vienne après cinq mois d’interruption entre Téhéran et les pays faisant encore partie du pacte (France, Royaume-Uni, Allemagne, Russie, Chine).

Ils visent à faire revenir dans le pacte les États-Unis, qui l’ont quitté en 2018, et de faire en sorte que la République islamique respecte de nouveau ses engagements, dont elle s’est détachée en réaction au rétablissement des sanctions américaines.

« Hier, la partie américaine avait des exigences inacceptables mais aujourd’hui, nous pensons qu’elle s’est adaptée aux réalités » de la situation, a souligné M. Amir-Abdollahian, Washington participant de manière indirecte aux pourparlers.

« Nous sommes proches d’un bon accord, mais pour le conclure dans un court terme, c’est l’autre partie qui doit s’engager », a-t-il encore dit.