(Le Caire) Les ministres des Affaires étrangères égyptien, jordanien, français et allemand se sont réunis lundi au Caire pour une nouvelle réunion du groupe euroarabe pour relancer le processus de paix israélo-palestinien.

Les pourparlers entre Israël et les Palestiniens sont au point mort depuis 2014. Les Palestiniens aspirent à un État indépendant avec pour capitale Jérusalem-Est, annexée par Israël qui s’en est emparé en 1967 ainsi que la Cisjordanie.

La colonisation par Israël s’est accélérée

La colonisation israélienne de territoires palestiniens s’est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens depuis 1967, mais elle s’est accélérée sous l’impulsion de Benyamin Nétanyahou et avec la bienveillance de son allié à Washington, Donald Trump.

Au Caire, les quatre ministres ont discuté lundi des moyens de « faire avancer le processus de paix au Proche-Orient et créer un environnement propice à un retour du dialogue entre Palestiniens et Israéliens », ont-il indiqué dans un communiqué commun.

Le groupe, qui s’était réuni pour la première fois à Munich en février 2020, puis à Amman en septembre 2020, a annoncé qu’il tiendrait sa prochaine réunion à Paris, sans préciser de date.

Lors d’une conférence de presse commune lundi, le ministre jordanien des Affaires étrangères Aymane Safadi a rappelé que le groupe cherchait à « œuvrer pour empêcher toutes les mesures entravant une solution à deux États », prévoyant un État palestinien viable aux côtés d’Israël, longtemps préconisée par la communauté internationale.

Pour sa part, le ministre français Jean-Yves Le Drian a rappelé que la colonisation israélienne est « contraire au droit international et si elle devait se poursuivre, elle réduirait les possibilités d’un État palestinien ».

En outre, le groupe a exprimé sa volonté de « travailler avec les États-Unis » — où l’administration du président-élu démocrate Joe Biden s’apprête à prendre le relais de l’administration Trump — afin de « faciliter les négociations ».

Selon le groupe des quatre, les négociations doivent se faire « sur la base de paramètres internationalement reconnus ».

Lundi matin au Caire, les quatre ministres avaient rencontré le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.