(Koweït) Le nouveau gouvernement du Koweït, le quatrième en deux ans, a prêté serment mercredi après des mois de tensions entre l’exécutif et le Parlement de ce riche pays pétrolier du Golfe, où les tumultes politiques entravent les réformes économiques.

Le gouvernement avait démissionné en novembre, pour la deuxième fois cette année, après avoir accordé l’amnistie à des figures de l’opposition dans l’espoir de sortir le pays de l’impasse politique.

« Le prince héritier Mechaal al-Ahmad al-Jaber Al-Sabah a reçu le premier ministre Sabah Al-Khaled Al-Sabah et les ministres qui ont prêté serment », a annoncé l’agence de presse officielle Kuna.

Pays très riche en pétrole, mais confronté à des difficultés économiques, le Koweït est la seule monarchie du Golfe à vivre au rythme d’une scène politique mouvementée, avec de régulières tensions entre le gouvernement et les députés.

Mardi, le pays avait annoncé la formation d’un nouveau cabinet, dont les postes clefs des ministères du Pétrole ou encore des Affaires étrangères n’ont pas été modifiés.

La famille régnante des Al-Sabah garde largement les leviers du pouvoir, y compris au sein même du gouvernement, en dépit des nombreux soubresauts politiques provoqués par les parlementaires.

Le nouveau cabinet comprend néanmoins une figure publique critique, l’économiste Abdelwahab al-Rouchaid, nommé ministre des Finances.  

Au début du mois, il avait appelé le gouvernement à « se concentrer sur l’économie durable plutôt que sur les fluctuations des prix du pétrole », dans un pays qui dépend largement de l’or noir.

À l’instar de la plupart des pays du Golfe, l’économie du Koweït et son budget sont durement affectés par la chute des cours du pétrole depuis 2014 et par la pandémie de COVID-19.  

L’opposition avait fait une percée aux élections législatives de décembre 2020 en remportant presque la moitié des cinquante sièges.