(Téhéran) La mortalité due à la COVID-19 a franchi un nouveau cap mardi en Iran, qui peine à contenir la propagation du virus, avec plus de 700 morts en 24 heures, selon des données officielles.

Pays le plus touché par la pandémie au Proche et au Moyen-Orient, l’Iran fait face à ce qui est présenté comme une « cinquième vague » de la maladie, alimentée par le variant Delta, particulièrement contagieux.

Selon le ministère de la Santé, 709 patients ont succombé à la maladie au cours des dernières 24 heures, alors que le record précédent était établi à 684 morts dimanche.

Au total, la pandémie a fait 103 357 morts sur 4 756 394 personnes infectées en Iran, selon le ministère de la Santé. De l’aveu même de plusieurs responsables iraniens, ces statistiques sous-estiment largement le nombre de morts et de cas.

En présentant son gouvernement au Parlement samedi, avant un vote de confiance prévu mercredi, le nouveau président iranien, Ebrahim Raïssi, a annoncé vouloir faire de la lutte contre le virus sa priorité première, devant le redressement de l’économie du pays, sapée par les sanctions américaines contre la République islamique.

L’Iran a été un des premiers pays frappés par l’épidémie après la Chine. Depuis l’annonce des premiers cas, les autorités n’ont jamais décrété de confinement général ou même local de la population, agissant au coup par coup en imposant des restrictions variables dans leur durée comme dans leur étendue.

La vie a ainsi repris de façon presque normale dimanche après la levée de restrictions imposées pendant six jours à l’échelle nationale et incluant la fermeture de toutes les administrations, des banques et des activités économiques non essentielles.

Une interdiction de voyager en voiture particulière d’une province à l’autre reste néanmoins en vigueur jusqu’au 27 août.

Téhéran accuse régulièrement les sanctions américaines, qui isolent la République islamique du système financier international, d’entraver ses efforts pour importer des vaccins.

Selon les données officielles, moins de 6,5 millions de personnes sur les quelque 83 millions d’habitants du pays ont reçu deux doses de vaccins anti-COVID-19.