(Nations unies) Le Conseil de sécurité de l’ONU tiendra dimanche à 14 h GMT une réunion virtuelle publique sur le conflit israélo-palestinien, après des tergiversations avec les États-Unis qui ont refusé qu’elle se tienne vendredi, ont indiqué jeudi des diplomates.

La session a été demandée par la Tunisie, la Norvège et la Chine. L’émissaire de l’ONU pour le Proche-Orient, le Norvégien Tor Wennesland, ainsi que des représentants d’Israël et des Palestiniens devraient y participer.

Les États-Unis, qui avaient refusé une réunion d’urgence dès vendredi et proposé qu’elle se tienne mardi, « ont été d’accord pour avancer la réunion à dimanche », a précisé un diplomate.

Un peu plus tôt, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, avait assuré devant la presse à Washington que les États-Unis étaient « favorables » à ce qu’une réunion ait lieu « en début de semaine prochaine ».

« J’espère que cela donnera un peu de temps à la diplomatie pour apporter des résultats et voir si nous obtenons une vraie désescalade », a dit le responsable, qui avait dépêché la veille un émissaire en Israël et dans les Territoires palestiniens.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, des troupes israéliennes ont cependant pénétré dans la bande de Gaza dans le cadre de l’opération militaire en cours contre le mouvement islamiste palestinien Hamas, selon l’armée israélienne qui a déployé chars et blindés le long de l’enclave palestinienne.

Depuis lundi, les États-Unis ont accepté deux visioconférences à huis clos et en urgence sur le conflit israélo-palestinien, mais refusé deux déclarations communes appelant à un arrêt des hostilités, en les jugeant « contreproductives » à ce stade.

La tenue de réunions virtuelles, pratique courante à l’ONU depuis mars 2020 pour cause de pandémie de COVID-19, requiert un consensus parmi les 15 membres du Conseil de sécurité.

La réunion de vendredi avait été demandée par dix membres sur quinze du Conseil (Tunisie, Norvège, Chine, Irlande, Estonie, France, Royaume-Uni, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Niger et Vietnam).

Dans leurs prises de position depuis le début du conflit, les États-Unis ont réaffirmé le droit d’Israël à se défendre contre les tirs de roquettes du mouvement islamiste Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, mais aussi appelé à la désescalade.

Ils ont également demandé à Israël de faire « tout son possible pour éviter des victimes civiles ».