(Londres) Le premier ministre britannique Boris Johnson a demandé mercredi lors d’un appel avec le président iranien Hassan Rohani la « libération immédiate » de tous les binationaux britannico-iraniens détenus et le retour de Nazanin Zaghari-Ratcliffe, selon un communiqué de Downing Street.

Cette cheffe de projet de 42 ans, employée par la fondation Thomson Reuters, a été libérée dimanche dernier de son bracelet électronique après avoir purgé cinq ans de prison sous l’accusation d’avoir comploté contre le régime, ce qu’elle a toujours contesté.

Libérée dimanche dernier, convoquée dimanche prochain

Elle est de nouveau convoquée dimanche prochain par la justice iranienne.

Le dirigeant britannique a jugé « totalement inacceptable » la situation actuelle de Nazanin Zaghari-Ratcliffe, qui « doit être autorisée à rentrer auprès de sa famille au Royaume-Uni ».

PHOTO BEHROUZ MEHRI, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

Le président iranien Hassan Rohani.

Lors de cet entretien avec le président iranien, Boris Johnson a également souligné que Téhéran doit « cesser toutes ses activités nucléaires qui violent les termes de l’accord » sur le sujet et a souligné auprès de lui « l’importance que l’Iran saisisse l’opportunité présentée par les États-Unis ».

L’ex-président américain Donald Trump a retiré les États-Unis de l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien, censé empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique, mais qu’il jugeait insuffisant, et a rétabli toutes les sanctions américaines.

Joe Biden s’est dit prêt à y revenir « si » l’Iran revient également à l’intérieur des restrictions à son programme nucléaire, dont il a commencé à s’affranchir.

Lors de son entretien avec Hassan Rohani, Boris Johnson a en outre exhorté l’Iran à cesser ses « activités déstabilisatrices » et à devenir « une force positive dans la région du Golfe ».