(Téhéran) L’Iran a allégé davantage les restrictions imposées à la population dans le cadre de la lutte contre la pandémie de COVID-19 en autorisant mardi les restaurants à accueillir les clients, alors que 57 décès supplémentaires ont été annoncés, soit plus de 7500 au total.

Depuis l’apparition mi-février des premiers cas de COVID-19 sur son sol, la République islamique, pays le plus touché du Moyen-Orient, tente de freiner la propagation de l’épidémie sans imposer de confinement strict ou de quarantaine.

« Les restaurants qui, avant ce décret, étaient seulement autorisés à distribuer de la nourriture à emporter, pourront accepter des clients à compter de ce jour », a déclaré à la télévision d’État Mohsen Farhadi, un vice-ministre de la Santé.

Les restaurants étaient classés parmi les commerces qualifiés à haut risque.

M. Farhadi a appelé les restaurateurs à respecter les consignes sanitaires, notamment une « distance d’au moins un ou deux mètres entre les clients », une mesure qui selon lui, diminuera de moitié la capacité d’accueil.

Le porte-parole du ministère de la Santé, Kianouche Jahanpour, a pour sa part fait état de 57 décès supplémentaires ces dernières 24 heures, portant le total à 7508 morts.

Selon M. Jahanpour, l’Iran a enregistré 1787 nouveaux cas de contagion en une journée, ce qui porte le nombre total à 139 511.

Pour certains experts étrangers, mais aussi plusieurs responsables iraniens, les chiffres du gouvernement sont largement sous-estimés.

« Nous constatons un processus stable dans la majorité des provinces », a indiqué M. Jahanpour, ajoutant que le Khozestan (sud-ouest) restait en rouge (soit le niveau de risque le plus élevé), bien que « le nombre des cas d’infections est en train de diminuer », selon lui.