(Washington) Malgré la réduction de la présence militaire des États-Unis en Irak, Bagdad souhaite le maintien continu de forces américaines afin de lutter contre le groupe État islamique, a indiqué jeudi le chef du commandement militaire américain au Moyen-Orient.

La présence continue de l’armée américaine en Irak a permis de limiter avec succès les activités de l’Iran et du groupe État islamique (EI), a assuré le général Kenneth McKenzie lors d’une conférence en ligne du comité national sur les relations américano-arabes.

L’armée iranienne a récemment réduit ses attaques en espérant que le gouvernement irakien « nous demande de quitter l’Irak », a précisé le haut responsable.

Bagdad a toutefois « clairement signifié sa volonté de conserver son partenariat avec les États-Unis et la coalition militaire internationale pour continuer notre combat contre les derniers éléments de l’EI », a-t-il ajouté.  

Le groupe État islamique compte encore quelque 10 000 fidèles dans la région de l’Irak et de la Syrie, et demeure une menace réelle, d’après Kenneth McKenzie.  

« Les progrès des forces irakiennes ont permis aux États-Unis la réduction de leurs effectifs en Irak », mais il s’agit pour Washington et ses alliés d’empêcher par leur présence que le groupe EI ne se reforme et soit à même de fomenter d’importantes attaques, a-t-il expliqué.

Pour le général, la présence militaire américaine a aussi dissuadé l’Iran de continuer ses attaques dans le Golfe.  

« Je pense que l’Iran a été en grande partie découragé parce que le régime comprend maintenant que nous possédons les capacités et la volonté de contre-attaquer », a-t-il affirmé.  

Concrétisant une promesse de Donald Trump, Washington a annoncé mardi réduire le nombre de soldats américains en Irak et en Afghanistan, pour ne laisser que 2500 militaires dans chaque pays d’ici la mi-janvier 2021.