(Jérusalem) Plusieurs dizaines de milliers de manifestants opposés au premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou se sont rassemblés samedi soir en Israël, lors de rassemblements qui ont repris de la vigueur avec la levée de restrictions qui les limitaient.    

La principale manifestation s’est déroulée à Jérusalem, devant la résidence officielle de M. Nétanyahou, où les manifestants étaient plusieurs milliers selon les médias, 20 000 selon les organisateurs.

Il s’agissait du premier rassemblement de grande ampleur depuis la levée jeudi des restrictions, décidées dans le cadre du confinement, interdisant de manifester à plus d’un kilomètre de son domicile.

Depuis juillet, des manifestants se réunissent chaque samedi soir pour critiquer la gestion économique et sanitaire de la pandémie par le gouvernement de Benyamin Nétanyahou, inculpé pour corruption.

À Jérusalem, les manifestants, brandissant des drapeaux israéliens et portant des masques arborant l’inscription « Crime minister » (ministre du crime), un jeu de mot sur « Prime minister » (premier ministre), ont scandé leurs slogans anti-Nétanyahou dans leurs vuvuzelas.   

En fin de soirée, des heurts ont éclaté avec des manifestants, qui défilaient en dehors du secteur autorisé, perturbant la circulation, et qui ont attaqué les forces de l’ordre, a indiqué la police dans un communiqué.

Trois d’entre eux ont été arrêtés, précise le texte.

À Tel-Aviv, plusieurs milliers de personnes, principalement des Israéliens venus protester en famille, ont manifesté selon un photographe de l’AFP.

La police a fait état de plusieurs incidents en plusieurs endroits du pays au cours desquels des « suspects » ont attaqué des manifestants au gaz lacrymogène et les ont insultés. Plusieurs de ces individus ont été arrêtés, a précisé la police dans un communiqué.

Cette semaine, des contre-manifestants appartenant à des groupes d’extrême droite avaient violemment attaqué des manifestants anti-Nétanyahou dans la ville de Holon, près de Tel-Aviv.