Une journaliste iranienne, arrêtée mi-janvier aux États-Unis, a été libérée et est rentrée en Iran, accueillie par une foule de sympathisants, a constaté mercredi un journaliste de l'AFP.

Marzieh Hachemi, qui travaille pour la chaîne d'État iranienne Press TV, avait été arrêtée le 13 janvier à l'aéroport de St. Louis au Missouri, aux États-Unis, selon son employeur.

Plus d'une centaine de personnes, dont la majorité était des femmes en tchadors noirs, ont salué la journaliste à son arrivée à l'aéroport de Téhéran.

Elles agitaient des pancartes où était inscrit « Bienvenue, voix des opprimés » ou encore « Marzieh est libre, l'Amérique a honte ».

Marzieh, dont le vol Lufthansa était affiché en provenance de Francfort, portait un collier de fleurs autour de son cou.  

« L'Iran m'a tant manqué », a-t-elle déclaré, promettant d'expliquer sous peu les raisons de son arrestation, tandis que la foule l'applaudissait.

Née aux États-Unis sous le nom de Melanie Franklin avant sa conversion à l'islam et son mariage avec un Iranien, Mme Hachemi vit en Iran où elle est depuis 25 ans l'un des visages les plus connus de la chaîne anglophone Press TV.

Mme Hachemi, qui revient régulièrement aux États-Unis pour rendre visite à sa famille, avait été arrêtée alors qu'elle se rendait au chevet de son frère malade, selon Press TV.

Le ministre iranien des Affaires étrangères Javad Zarif a demandé la semaine dernière sa libération immédiate, qualifiant son arrestation d'« acte politique inacceptable qui piétine la liberté d'expression ».

Des manifestations, réunissant des dizaines de femmes, avaient eu lieu à Téhéran, devant l'ambassade de Suisse à Téhéran, qui représente les intérêts américains en Iran.

Selon un document judiciaire américain, Mme Hachemi était détenue dans le cadre d'une enquête pénale, dont la nature n'a pas été révélée. D'après cette même source, elle devait être libérée après avoir témoigné devant un grand jury. Rien n'indiquait mercredi si Mme Marzieh avait effectué ou non ce témoignage.