Le major général québécois Dany Fortin va diriger la mission de l'OTAN de formation et de soutien des forces irakiennes à partir de l'automne, a annoncé mercredi le ministère canadien de la Défense.

Issu de l'artillerie, il dirigeait jusqu'à présent la 1re Division interarmées du Canada, basée à Kingston (Ontario, centre) et qui a le mandat de se déployer en premier à l'étranger lors de missions militaires, humanitaires ou encore pour évacuer des civils pris entre deux feux.

Formé aux États-Unis, avec lesquels la défense canadienne est très intégrée, ce père de famille de 50 ans a été commandant adjoint des opérations du 1er Corps de l'armée américaine entre 2015 et 2017, avec plusieurs missions en Asie-Pacifique. Il avait été précédemment déployé en Bosnie, avec les Casques bleus de l'ONU, ainsi qu'en Afghanistan où il fut notamment chef d'état-major des troupes canadiennes dans ce pays.

L'OTAN va mener à partir de cet automne une mission en Irak devant apporter conseils et formation au ministère irakien de la Défense pour ce qui a trait à la lutte contre les bombes artisanales, la coopération avec les civils, la maintenance de véhicules blindés et la médecine militaire.

Cette mission doit compter 580 soldats de l'Alliance atlantique, dont 250 militaires et trois hélicoptères canadiens, selon le gouvernement de Justin Trudeau.

«En assumant le commandement de la nouvelle mission d'entraînement et de renforcement des capacités de l'OTAN, le Canada fournira ainsi une aide multilatérale importante aux forces de sécurité irakiennes», a déclaré le ministre canadien de la Défense Harjit Sajjan, en annonçant cette nomination.

Le Canada participe depuis 2014 à la coalition en Irak contre le groupe État islamique (EI) en effectuant des opérations aériennes et en fournissant du soutien médical et de la formation aux forces irakiennes sur le terrain.

Début juin, Ottawa avait annoncé que ses forces spéciales - 210 hommes sur le terrain - ne fournissaient plus d'assistance ou d'entraînement aux combattants kurdes peshmergas à la suite du recul de l'EI dans le nord de l'Irak.