Le conseiller à la sécurité nationale du président Trump, John Bolton, est arrivé dimanche en Israël pour des discussions sur l'Iran, la Syrie et la bande de Gaza.

Avant un dîner à la résidence du premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou à Jérusalem, John Bolton a déclaré que le «programme nucléaire et balistique de l'Iran est en tête de liste des défis mondiaux».

«Je suis ravi d'être ici et impatient d'entamer des discussions», a-t-il indiqué à l'adresse de M. Nétanyahou, selon une vidéo diffusée par le bureau du Premier ministre israélien.

M. Nétanyahou lui a répondu que la question importante qu'il souhaitait discuter est «comment continuer à contenir l'agression de l'Iran dans la région et s'assurer qu'il (l'Iran) ne se dote pas de l'arme nucléaire».

Dans une entrevue à la chaîne ABC News, M. Bolton avait indiqué auparavant qu'il discuterait avec M. Nétanyahou de la présence iranienne en Syrie, pays voisin d'Israël déchiré par une guerre qui perdure depuis plus de sept ans.

Israël et la Maison-Blanche partagent les mêmes préoccupations concernant l'Iran et son implication en Syrie, où Téhéran soutient le président Bachar al-Assad, également allié de la Russie.

«L'objectif des États-Unis, d'Israël - le président Poutine a dit que c'était l'objectif de la Russie - est de sortir l'Iran, les forces iraniennes, les milices iraniennes et les supplétifs de Téhéran des offensives qu'ils mènent à la fois en Syrie et en Irak et franchement, de mettre fin au soutien de l'Iran au Hezbollah», a-t-il déclaré sur la chaîne américaine.

Selon lui, le retrait américain de l'accord sur le nucléaire iranien et le rétablissement de sanctions contre Téhéran «ont réellement perturbé l'économie iranienne» et affectent la capacité de l'Iran à «mener des offensives» dans la région.

Lors de sa tournée, M. Bolton doit aussi se rendre en Ukraine et à Genève, où il rencontrera le secrétaire général du Conseil de sécurité russe Nikolaï Patrouchev jeudi.

La visite de M. Bolton intervient par ailleurs au moment où des spéculations vont bon train sur les efforts des responsables égyptiens et ceux de l'ONU pour négocier un cessez-le-feu durable entre Israël et le mouvement palestinien Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza. Les deux camps se sont livré trois guerres depuis 2008.

La bande de Gaza est le théâtre de manifestations depuis le 30 mars le long de la barrière de séparation israélienne pour demander la levée d'un strict blocus terrestre et maritime imposé depuis plus de dix par les Israéliens et réclamer le droit au retour des Palestiniens qui ont été chassés ou ont fui de leurs terres à la création d'Israël en 1948.

Au moins 171 Gazaouis ont été tués par des tirs israéliens depuis cette date. Un soldat israélien a été tué.

Israël a fermé dimanche le seul point de passage pour les personnes entre son territoire et la bande de Gaza en raison de la poursuite des manifestations palestiniennes.