Les Nations Unies ont invité le gouvernement yéménite et les rebelles Houthis, soutenus par l'Iran, aux pourparlers de Genève le mois prochain pour tenter de trouver une solution à la guerre civile au Yémen, a déclaré vendredi une porte-parole.

«Je peux confirmer que le bureau de l'envoyé spécial (des Nations unies pour le Yémen, Martin Griffiths) a envoyé les invitations au gouvernement du Yémen et à Ansarallah», a dit Alessandra Vellucci lors d'un point de presse au siège de l'ONU à Genève.

Ansarallah, qui signifie les Partisans de Dieu, est la branche politique des rebelles yéménites Houthis qui luttent contre le gouvernement du président Abd Rabbo Mansour Hadi, reconnu par la communauté internationale et soutenu par une coalition dirigée par l'Arabie Saoudite.

La guerre a fait plus de 10 000 morts depuis l'intervention de cette coalition en mars 2015 et provoqué «la pire crise humanitaire» au monde, selon l'ONU.

Début août, l'envoyé spécial Martin Griffiths a affirmé devant le Conseil de sécurité de l'ONU qu'une «solution politique était possible» au Yémen et que les différentes parties seraient convoquées pour entamer des pourparlers de paix le 6 septembre à Genève.

Mme Vellucci a dit qu'elle n'avait aucune information sur une possible invitation à Genève de représentants de l'Iran, d'Arabie Saoudite ou des Émirats arabes unis.

Le gouvernement yéménite a peu d'espoir de voir ces consultations déboucher sur une solution et reproche aux rebelles de ne pas être prêts à des concessions.

En 2016 déjà, des pourparlers politiques sous l'égide de l'ONU avaient buté sur plusieurs points, notamment le retrait des rebelles Houthis de plusieurs villes stratégiques et le partage du pouvoir avec le gouvernement.