Le prince William est arrivé lundi en Israël, premier membre de la famille royale à effectuer une visite officielle en Israël et dans les Territoires palestiniens, ont constaté les journalistes de l'AFP.

L'avion de la Royal Air Force du prince William, en provenance de la Jordanie voisine, s'est posé à 15h10 GMT sur le tarmac de l'aéroport Ben Gourion, près de Tel-Aviv.

Le prince William, deuxième dans l'ordre de succession au trône britannique, est arrivé sans son épouse Kate, la duchesse de Cambridge, qui a donné naissance à leur troisième enfant il y a deux mois.

Le prince William, 36 ans, entreprend cette visite dans une période sensible.

La décision du président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme la capitale d'Israël reste en travers de la gorge des Palestiniens et l'inauguration de l'ambassade des États-Unis dans la ville en mai a coïncidé avec un bain de sang dans la bande de Gaza, territoire palestinien sous blocus.

« Nous savons que certaines des questions politiques sont difficiles, mais il ne s'agit pas d'une visite politique », a répété devant des journalistes le consul général britannique à Jérusalem Philip Hall.

Les services du prince au palais de Kensington insistent sur le fait que le déplacement en Jordanie, en Israël et dans les Territoires palestiniens serait dénué de message politique, mais visait à aller au-devant des populations, de leur jeunesse, de leur culture et de leurs forces d'innovation. La visite met aussi l'accent sur la mémoire et les réfugiés.

Elle aura une dimension spirituelle jeudi à Jérusalem, mais aussi personnelle puisque le prince se rendra sur la tombe de son arrière-grand-mère, la princesse Alice.

« Pas de changement de position »

Il séjournera à Jérusalem à l'hôtel King David, ancien quartier général de l'administration britannique lors du mandat en Palestine, avant la création de l'État d'Israël en 1948.

Mardi, il déposera une gerbe au mémorial de la Shoah Yad Vashem, avant de s'entretenir séparément avec le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou et le président Reuven Rivlin.

Le lendemain, il sera reçu par le président palestinien Mahmoud Abbas à Ramallah, en Cisjordanie occupée. Il rendra également visite à des réfugiés et des jeunes palestiniens. La matinée de jeudi sera consacrée à Jérusalem, avant son départ.

Des membres de la droite israélienne ont critiqué le fait que la partie de la visite à Jérusalem-Est était présentée par les Britanniques comme se déroulant en Territoires palestiniens occupés.

L'annexion de Jérusalem-Est par Israël n'a jamais été reconnue par la communauté internationale, qui considère Jérusalem-Est comme territoire occupé.

« Nous ne faisons que suivre des décennies d'usage dans les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU », a dit le consul général britannique, « il n'y a pas de changement de position ».

« Tout le monde est le bienvenu chez nous. Mais Jérusalem est la capitale d'Israël et seulement d'Israël », a proclamé à la radio publique Naftali Bennett, le ministre de l'Éducation.

D'autres membres de la famille royale, comme les ducs de Gloucester ou de Kent, cousins de la reine, ont effectué des visites officielles en Israël par le passé.

Mais aucun n'était aussi éminent que le prince William dans l'ordre de succession au trône britannique et aucun ne s'était rendu dans les Territoires palestiniens à titre officiel.

Les visites officielles royales sont organisées à la demande du gouvernement.