Le chef d'état-major de l'armée israélienne a décidé de réduire de quatre mois la peine de prison d'un soldat condamné à 18 mois d'emprisonnement pour avoir achevé un assaillant palestinien, a indiqué mercredi un porte-parole militaire.

Le soldat franco-israélien Elor Azaria était entré en prison le 9 août, point d'orgue d'une affaire qui avait suscité les passions israéliennes pendant un an et demi.

Le porte-parole de l'armée a expliqué à l'AFP que le chef d'état-major, le général Gadi Eisenkot, avait pris en compte «le fait qu'il (était) un soldat combattant» et qu'il avait été éprouvé par l'emballement politique et médiatique autour de l'affaire.

Au terme d'un procès ultramédiatisé qui avait mis en lumière les lignes de fracture parcourant la société israélienne, une cour d'appel militaire avait confirmé le 30 juillet un jugement de première instance condamnant Elor Azaria à 18 mois de prison ferme pour homicide volontaire.

Membre d'une unité paramédicale, il avait été filmé le 24 mars 2016 par un militant propalestinien alors qu'il tirait une balle dans la tête d'Abdel Fattah al-Sharif à Hébron, en Cisjordanie occupée.

Le Palestinien venait d'attaquer des soldats au couteau. Atteint par balles, il gisait au sol, apparemment hors d'état de nuire. La vidéo s'était propagée sur les réseaux sociaux.