Quatorze rebelles chiites Houthis et six militaires loyalistes, dont un général, ont été tués dans des combats dimanche dans le nord et le centre du Yémen, ont indiqué des responsables militaires.

Le général loyaliste Yahia Khayati est décédé dans un hôpital saoudien où il avait été transporté après avoir été grièvement blessé dans des combats dans la région de Midi de la province de Hajja, proche de la frontière saoudienne, a indiqué un responsable militaire.

Cette zone côtière est l'une des rares régions contrôlées par les forces progouvernementales dans le nord du Yémen qui combattent les rebelles Houthis pro-iraniens.

Dans la région d'Assilane de la province de Chabwa (centre), les forces loyalistes ont repoussé une puissante attaque rebelle.

Ces combats ont fait 12 morts parmi les rebelles, a affirmé un autre responsable militaire, en signalant la perte de cinq soldats parmi les forces loyales au président Abd Rabbo Mansour Hadi.

Ces nouveaux combats sont intervenus alors que l'émissaire de l'ONU, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, faisait une visite dans la capitale yéménite Sanaa pour relancer le processus de paix en panne.

Des partisans des rebelles, qui tiennent la capitale, ont manifesté samedi pour protester contre un plan de paix que les Nations unies proposent pour mettre fin à la guerre qui dure depuis 19 mois.

La feuille de route de l'émissaire onusien prévoit des arrangements militaires comme la remise des armes lourdes par les rebelles et leur retrait des territoires sous leur contrôle depuis 2014, dont Sanaa, et un volet politique, comme la nomination d'un nouveau vice-président et la formation d'un «gouvernement d'union nationale».

Elle a été fraîchement accueillie par le président Hadi, alors que les Houthis et leur allié, l'ancien président Ali Abdallah Saleh, estiment qu'elle peut servir de base à des négociations.

Depuis l'intervention en mars 2015 de la coalition arabe conduite par l'Arabie saoudite au Yémen en soutien au président Hadi, la guerre a fait près de 7000 morts et 35 000 blessés, selon l'ONU.