Une jeune adolescente palestinienne de 12 ans, ayant été emprisonnée après avoir admis avoir planifié une attaque à l'arme blanche dans une colonie de Cisjordanie, sera libérée de manière anticipée, ont indiqué, lundi, les autorités carcérales en Israël, mettant un terme à une affaire ayant attiré l'attention sur un système de justice jugé discriminatoire dans la région.

L'affaire a placé le système de justice militaire israélien dans une position délicate, alors qu'il est question d'une fille ayant plaidé coupable d'un crime et n'ayant pas encore complété sa septième année scolaire. Elle serait la plus jeune Palestinienne à ce jour à avoir été envoyée dans une prison israélienne.

Selon des documents de la cour fournis par l'armée, la fille, dont le nom ne peut pas être publié en raison de son âge, a pris la direction de la colonie cisjordanienne de Carmel le 9 février avec un couteau dissimulé sous sa blouse.

Un garde de sécurité a ordonné à la fille de s'arrêter, et un résidant lui a suggéré de se coucher au sol et lui a dit d'abandonner son couteau, ce qu'elle a fait. Une vidéo amateur diffusée à la télévision israélienne a montré le résidant demandant à la fille, qui portait son uniforme scolaire, si elle était venue pour tuer des Juifs, et elle a répondu par l'affirmative. Elle a par la suite plaidé coupable de tentative d'homicide dans une négociation de plaidoyer et a écopé de quatre mois et demi de prison.

La semaine dernière, la famille de l'adolescente avait appelé l'armée israélienne et les autorités carcérales à la libérer, faisant valoir son jeune âge.

L'avocate Abeer Baker avait soutenu que s'il avait s'agit d'une fille juive, elle ne serait pas restée en prison plus d'une heure.

Israël s'est emparé de la Cisjordanie en 1967, et les Palestiniens qui y résident sont soumis à un système de justice militaire qui permet d'emprisonner des suspects à partir de l'âge de 12 ans.

Les colons israéliens, de même que les citoyens arabes et juifs d'Israël, sont soumis au droit civil israélien, qui ne permet pas d'emprisonner quiconque est âgé de moins de 14 ans.