Les services de sécurité libanais ont arrêté samedi Ahmad al-Assir, un cheikh radical sunnite en fuite depuis deux ans et recherché pour son implication dans des combats sanglants contre l'armée, ont affirmé à l'AFP plusieurs responsables de sécurité.

«Il a été arrêté ce matin à l'aéroport alors qu'il tentait de fuir le pays. Il avait changé son apparence physique en s'étant rasé la barbe notamment», a indiqué un de responsable. «Il était muni d'un faux passeport et tentait de partir pour l'Égypte».

La justice libanaise avait requis l'année dernière la peine de mort contre Ahmad al-Assir et 53 autres personnes pour des affrontements sanglants contre l'armée libanaise qui avaient tué 18 soldats et 11 hommes armés à l'été 2013 dans le sud du Liban.

Parfait inconnu avant le début en 2011 de la révolte en Syrie, ce cheikh radical natif de Saïda (sud) doit sa notoriété à ses diatribes véhémentes, tant contre le régime de Damas et le Hezbollah, que contre l'armée libanaise qu'il accuse de ne pas réagir face à l'implication du mouvement chiite en Syrie.

En mars 2012, il appelle à manifester en soutien à l'opposition syrienne.

Il devient dès lors un phénomène médiatique dans un pays profondément divisé entre partisans et opposants du régime syrien, ancienne puissance tutélaire du Liban. Il cultive alors un discours sectaire, virulent et souvent cru.