Le cauchemar de l'avocat et beau-frère de Raif Badawi se poursuit. Depuis son incarcération, il y a un peu plus d'un an, Walid Abu al-Khair se plaint d'être harcelé, menacé, agressé et torturé. Lundi, il a été battu derrière les barreaux par les gardiens, rapporte son épouse.

«Ils l'ont malmené et insulté», écrit-elle dans un courriel à Amnistie internationale que La Presse a pu lire.

«Ils ont lancé tous ses effets personnels par terre, cherchant des choses interdites, mais ils n'ont rien trouvé», poursuit la soeur du blogueur Raif Badawi, Samar Badawi, qui est toujours en Arabie Saoudite.

L'avocat et militant des droits humains de 36 ans est incarcéré depuis le 15 avril 2014 à la prison d'Al-Hayer, à Riyad, la capitale saoudienne, après avoir été arrêté en plein tribunal à Djeddah, là où est emprisonné Raif Badawi. Depuis, ce dernier n'a plus d'avocat et compte sur le soutien d'une représentante légale qui n'a pas le statut de procureure. Condamné pour «insultes à l'appareil judiciaire» et «outrages», Walid Abu al-Khair purge une peine de 15 ans d'emprisonnement assortie d'une interdiction de sortie du territoire de 15 années supplémentaires.

Interrogé hier par La Presse, le ministère des Affaires étrangères du Canada n'a pas indiqué si des actions avaient été entreprises par Ottawa depuis l'adoption par le Parlement, le 1er avril dernier, d'une motion demandant que cesse la flagellation de Raif Badawi et qu'il soit libéré.