Dix-huit personnes ont été tuées jeudi dans de nouveaux attentats en Irak, notamment lors d'une attaque contre une fête de mariage, le gouvernement ne parvenant pas à mettre fin à la vague de violences qui secoue le pays.

L'attaque la plus meurtrière s'est produite quand une bombe posée en bord de route a explosé lors d'une fête de mariage à Doujaïl, au nord de Bagdad, tuant six personnes et blessant 22 autres, selon des sources officielles.

L'explosion s'est produite près des musiciens, mais les mariés n'ont pas été touchés.

Près de Ramadi à un barrage de l'armée sur une autoroute ralliant cette ville - capitale de la province de Anbar (ouest) - à la frontière syrienne, un kamikaze a fait exploser un camion-citerne tuant un civil et trois soldats et blessant quatorze personnes, ont indiqué des sources médicales et de la sécurité.

Plus au nord, cinq personnes, dont trois soldats, ont été tuées par balle ou dans des attaques à la bombe, dans la province de Ninive.

À Baqouba, au nord-est de Bagdad, une bombe a explosé dans une mosquée sunnite faisant deux morts.

Et à Kirkouk, la ville multiethnique du nord de l'Irak, des hommes armés ont kidnappé et exécuté un avocat tandis que l'explosion d'une voiture piégée a blessé quatre personnes, selon la police et un médecin.

Le premier ministre Nouri al-Maliki assure que la campagne des forces de sécurité contre les violences porte des fruits, alors que le bilan des attentats et attaques a dépassé les 3570 morts depuis le début de l'année, selon un décompte de l'AFP.

Ces violences, les pires qu'ait connus le pays depuis 2008, trouvent leur origine selon des experts dans le ressentiment de la communauté sunnite, qui s'estime notamment marginalisée par les autorités chiites.