Un opposant koweïtien, Hamad al-Khaledi, a été condamné dimanche à deux ans de prison pour un tweet jugé insultant pour l'émir, a indiqué un responsable d'une organisation des droits de l'Homme.

«Khaledi a été condamné à deux ans de prison avec effet immédiat», a déclaré Mohammed al-Humaïdi, directeur de l'Association koweïtienne des droits de l'Homme.

Cet opposant était jugé pour des propos jugés offensants pour l'émir, cheikh Sabah al-Ahmad Al-Sabah. Il a été incarcéré en attendant l'appel.

Depuis la mi-2012, au moins 35 cybermilitants et anciens députés ont été traduits en justice pour avoir «offensé l'émir», posté des propos sur Twitter ou tenu des discours lors de protestations publiques, selon l'organisation Human Rights Watch (HRW).

Le 20 mars, un autre Koweïtien, Bader al-Rachidi, accusé d'avoir posté des tweets jugés insultants pour l'émir et appelant selon la justice à un coup d'État, avait été condamné à cinq ans de prison en appel.

Bader al-Rachidi avait été incarcéré le 28 novembre après sa condamnation en première instance à deux ans de prison.

Le 20 mars, la Cour d'appel avait acquitté un activiste apatride, Abdelhakim al-Fadhli, condamné en première instance à deux ans de prison sous l'accusation d'avoir organisé des manifestations et incité des apatrides à protester.

HRW avait fait état le mois dernier d'une détérioration de la situation des droits de l'Homme au Koweït où la police a eu un recours excessif à la force contre les manifestants et le gouvernement a sévi contre les cyberactivistes.

La tension est montée entre l'opposition et le pouvoir depuis la tenue en décembre d'élections sur la base d'une loi électorale contestée par l'opposition qui a boycotté ce scrutin.