Le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a été mardi le premier homologue étranger à rencontrer le nouveau secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel, critiqué par les républicains pour des propos passés sur l'influence du «lobby juif» à Washington.

Ehud Barak, qui doit quitter ses fonctions et la vie politique dans les prochains jours, effectue un énième déplacement dans la capitale américaine pour participer à la conférence annuelle de l'AIPAC, le puissant groupe de pression israélo-américain, qui se tient cette semaine à Washington.

Ancien soldat pendant la guerre du Vietnam, Chuck Hagel a effectué un salut militaire à l'ancien chef d'état-major israélien, avant que les deux hommes ne se donnent l'accolade, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Entré en fonction la semaine dernière, l'ancien sénateur républicain du Nebraska a fait l'objet d'une difficile confirmation devant le Sénat, où les élus républicains l'ont accusé d'hostilité à l'égard d'Israël et de naïveté vis-à-vis du programme nucléaire iranien.

Lors de son intervention devant l'AIPAC dimanche, Ehud Barak a averti l'Iran qu'Israël ne lui permettrait jamais de développer une arme nucléaire.

«C'est la recherche par l'Iran d'une capacité nucléaire qui constitue le plus grand défi d'Israël, de la région et du monde aujourd'hui», a-t-il déclaré.

De son côté, le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a estimé que Téhéran n'avait pas encore atteint la «ligne rouge» dans le développement de l'arme nucléaire, mais que l'Iran «se met(tait) en position pour la franchir très rapidement dès qu'il aura décidé de le faire».

En déplacement en Arabie saoudite, le secrétaire d'État américain John Kerry a de son côté réaffirmé la position américaine, qui privilégie la voie diplomatique pour convaincre l'Iran de renoncer à son programme nucléaire.

«Nous préférons tous les deux le choix de la diplomatie, mais la fenêtre pour une solution diplomatique ne peut simplement pas, par définition, rester ouverte indéfiniment», a-t-il précisé.

Le président américain Barack Obama doit effectuer sa première visite d'État en Israël dans deux semaines.