La secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, a implicitement averti l'Iran samedi de ne pas chercher à intervenir dans les affaires irakiennes, au lendemain de la confirmation par le président Barack Obama du retrait militaire américain d'Irak à la fin de l'année.

«Au moment où nous ouvrons ce nouveau chapitre des relations avec un Irak souverain, nous disons aux Irakiens: l'Amérique est à vos côtés au moment où vous faites un nouveau pas sur le chemin pour assurer votre démocratie», a déclaré à Douchanbé la chef de la diplomatie américaine, en visite au Tadjikistan.

«Et aux pays de la région, particulièrement aux voisins de l'Irak, nous tenons à souligner que l'Amérique se tiendra aux côtés de ses alliés et amis, Irak compris, pour défendre notre sécurité et nos intérêts communs».

«Nous maintiendrons une présence robuste dans la région, ce qui est la preuve de notre engagement qui se poursuit pour l'Irak et l'avenir de cette région, qui recèle tant d'espoirs et doit être préservée d'influences extérieures pour poursuivre sa voie vers la démocratie,» a-t-elle conclu.

Le président Obama a confirmé vendredi le retrait des quelque 39 O00 soldats américains encore stationnés en Irak d'ici à la fin de l'année, une décision critiquée par la droite américaine qui estime qu'elle va accroître l'influence iranienne dans ce pays.

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a estimé que cette confirmation était «une bonne chose», dans une interview à la chaîne américaine CNN, mais qu'elle aurait du intervenir «depuis longtemps».

Téhéran a pris une position très mesurée lors de l'intervention américaine de 2003 qui l'a débarrassé du régime de Saddam Hussein, son principal ennemi, et a amené au pouvoir la majorité chiite du pays, mais a ensuite très vite réclamé le départ des troupes américaines accusées de constituer une facteur de tension dans la région.