L'ambassade de Grande-Bretagne à Koweït a annoncé jeudi dans un communiqué la suspension momentanée de ses services à la suite de «menaces accrues» dans cet émirat pétrolier du Golfe.

«À partir du 19 octobre 2011, en raison d'une menace accrue contre l'ambassade britannique, nous avons temporairement suspendu nos services», a annoncé un communiqué mis en ligne sur le site de l'ambassade.

«Bien que la menace soit dirigée contre l'ambassade elle-même, nous ne pouvons pas exclure des menaces contre d'autres intérêts britanniques à Koweït», a ajouté le communiqué, conseillant «aux organisations et entreprises britanniques de revoir leurs mesures de sécurité».

L'ambassade était fermée jeudi. Une porte-parole a indiqué à l'AFP que la chancellerie devrait rouvrir ses portes dimanche, après le week-end au Koweït, «après une révision des mesures de sécurité».

Les mesures de sécurité ont été renforcées autour de l'ambassade, située dans le secteur du bord de mer à Koweït, et le nombre de voitures de police postées autour du bâtiment a été augmenté, selon un journaliste de l'AFP.

Cette annonce intervient alors que le prince de Galles, Charles, et son épouse Camilla, sont attendus à Koweït le 31 octobre.

Le prince de Galles et la duchesse de Cornouailles doivent par la suite se rendre au Qatar.

Un porte-parole du Foreign Office a confirmé qu'une «menace accrue à l'égard de l'ambassade britannique au Koweït» a abouti à «sa fermeture temporaire».

Dans son communiqué, l'ambassade a souligné l'existence «d'une menace générale relative au terrorisme au Koweït», ajoutant que «les terroristes continuent de publier des communiqués menaçant de mener des attaques dans la région du Golfe».

«Ces menaces contiennent des références à des attaques contre les intérêts occidentaux, dont les intérêts européens, les complexes résidentiels, les intérêts, pétroliers, militaires, dans les domaines du transport et de l'aviation», a ajouté le texte.

Quelque 20 000 Britanniques résident et travaillent au Koweït.

Le riche émirat pétrolier n'a pas connu d'attaque terroriste au cours des dernières années. En janvier 2005, un accrochage armé a opposé un groupe d'islamistes, soupçonnés d'être liés à Al-Qaïda, aux forces de sécurité.