Les 200 premiers soldats français, retirés d'Afghanistan, ont décollé mercredi après-midi de l'aéroport militaire de Kaboul à destination de l'Europe, a constaté sur place un journaliste de l'AFP.

La France compte après ce départ quelque 3800 soldats en Afghanistan, dont 800 doivent être rapatriés en France d'ici à la fin 2012 et le reste d'ici à 2014, selon le programme de retrait annoncé l'été dernier par le président Nicolas Sarkozy.

Les soldats français ont décollé vers 17H00 locales (12H00 GMT) à bord d'un Airbus A340 de l'armée française.

Au total 194 militaires, dont les 172 légionnaires de la 2e Compagnie du 2e Régiment étranger parachutiste (REP, Légion étrangère), basé à Calvi (Corse) 11 membres des OMLT (équipes de liaison et de tutorat opérationnel encadrant l'armée afghane), dix de la mission Epidote, chargée de la formation de l'armée afghane, et un membre de l'état-major font partie du voyage.

Avant de rejoindre la France, ils passeront par un «sas de décompression» de trois jours à Chypre, comme tous les militaires français quittant le théâtre afghan.

Environ 200 autres militaires français quitteront le sol afghan «avant Noël». Le calendrier de départ des 600 autres d'ici à la fin 2012 n'a pas été précisé.

Ce début de retrait militaire français suit celui entamé par les Américains, qui dirigent la coalition internationale déployée dans le pays depuis la fin 2001, et qui en dix ans n'a pas réussi à le pacifier ni empêcher le retour des talibans, aujourd'hui infiltrés dans plus de la moitié du territoire afghan.

Il intervient alors que l'été 2011 y a été particulièrement meurtrier pour l'armée française, qui a perdu 17 hommes entre le 1er juin et le 7 septembre.

Au total, 75 soldats français ont été tués en Afghanistan depuis 2001.

Les soldats français en Afghanistan - intégrés à la force de l'Otan (Isaf), qui compte plus de 130 000 hommes, aux deux tiers américains - sont majoritairement déployés dans la province de Surobi et dans la province voisine de Kapisa, au nord-est de Kaboul, la capitale.