Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a mis en avant dimanche les trois principes de tout accord de paix avec les Palestiniens, insistant sur la reconnaissance d'Israël «comme Etat du peuple juif», avant l'ouverture de négociations directes à Washington.

«Notre intention est d'avancer sérieusement et de façon responsable en vue d'un accord de paix (...) basé sur trois principes», a déclaré le premier ministre lors de la réunion hebdomadaire du gouvernement, au cours de laquelle il rappelé ces principes, selon un communiqué officiel.

«Avant tout, il faut une reconnaissance d'Israël comme État du peuple juif et que l'accord stipule la fin du conflit «, a déclaré M. Nétanyahou.

Il a estimé qu'une telle reconnaissance permettrait d'exclure des «demandes supplémentaires», en allusion à la revendication palestinienne d'un «droit de retour» en Israël des réfugiés de 1948.

«Il faut des arrangements de sécurité concrets sur le terrain qui garantiront que ne se reproduira pas en Judée Samarie (Cisjordanie) ce qui s'est passé au Liban et à Gaza après les retraits israéliens», a poursuivi le premier ministre en référence aux attaques anti-israéliennes à partir de ces territoires.

«Je suis convaincu que nous pourrons progresser en vue d'un règlement qui apportera la stabilité et la sécurité aux deux peuples ainsi que la stabilité à la région, si les Palestiniens abordent les prochaines négociations avec le même sérieux que nous», a encore déclaré M. Netanyahu.

«Je suis conscient des difficultés et ne les minimise pas (...) Mais la question fondamentale est de savoir si la partie palestinienne est prête à avancer en vue d'une paix qui règlera le conflit pour des générations», a-t-il souligné.

Il y a plus de quatre millions de réfugiés palestiniens, dans leur écrasante majorité des descendants des quelque 700 000 Palestiniens ayant fui ou été chassés de leur terre lors de la création de l'Etat d'Israël en 1948.

Les Palestiniens ont toujours exigé qu'Israël reconnaisse un droit au retour des réfugiés dans ses frontières, conformément à la résolution 194 de l'Assemblée générale de l'ONU tout en acceptant d'en discuter des modalités.

Israël refuse catégoriquement l'application de ce «droit au retour» estimant qu'un retour en masse mettrait en péril le caractère juif de l'Eat, la population juive risquant de devenir rapidement minoritaire.

M. Nétanyahou a tenu ces propos avant la relance des négociations directes, avec le président palestinien Mahmoud Abbas, sous les auspices du président américain Barack Obama, prévue le 2 septembre à Washington après une suspension de 20 mois.