Les autorités israéliennes ont mis en garde dans la nuit de jeudi à vendredi les hommes d'affaires et anciens hauts responsables du pays contre des risques d'enlèvement à l'étranger.

Dans un communiqué, le bureau de lutte antiterroriste, qui relève du premier ministre, alerte ces ressortissants, considérés comme des cibles de choix, quant au risque «d'enlèvement ou d'attentat» à l'étranger.

Le bureau affirme «disposer de renseignements selon lesquels ces menaces proviennent du (mouvement chiite libanais) Hezbollah et de l'Iran».

Selon cette instance, le Hezbollah cherche à se venger de la mort d'un important chef militaire, Imad Moughnieh, tué en février 2008 par l'explosion d'une voiture piégée à Damas, que le mouvement chiite a imputée à Israël.

L'Iran cherche pour sa part, selon cette source, à venger le meurtre du physicien nucléaire Massoud Ali Mohammadi, tué en janvier dernier par l'explosion d'une moto piégée. Cet attentat a été imputé notamment à Israël par Téhéran.

Le bureau de lutte antiterroriste demande en conséquence aux ressortissants israéliens de multiplier les précautions, comme «renoncer à des rencontres imprévues, surtout dans des lieux isolés et la nuit -ne pas recevoir des visiteurs dans les chambres d'hôtel- éviter les itinéraires de routine».

Il rappelle ses injonctions de ne pas se rendre dans des pays considérés à risque, comme certains pays arabes.

En février, ce bureau avait déjà averti, pour les mêmes motifs, ses ressortissants comptant se rendre à l'étranger contre des risques d'enlèvement et d'attentat.

En avril, il avait adressé une mise en garde à ses ressortissants contre des risques d'enlèvement dans la péninsule égyptienne du Sinaï, leur demandant de regagner «immédiatement» l'État hébreu.