La secrétaire d'État américaine Hillary Rodham Clinton a affirmé lundi que l'administration Obama restait ouverte au dialogue avec l'Iran sur son programme nucléaire, malgré l'éventualité de nouvelles sanctions contre Téhéran.

Lors d'une conférence de presse au département d'État, Mme Clinton a reconnu que la proposition de dialogue initiée par Barack Obama avec l'Iran en 2009 avait échoué. Le président américain avait averti de la possibilité de nouvelles sanctions contre Téhéran en cas de rejet de cette offre d'ouverture d'ici début 2010.

Mais, lundi, Hillary Clinton a affirmé qu'il n'existait pas de date-butoir inflexible pour l'Iran. Tout en précisant que Washington consultait ses alliés en vue de nouvelles sanctions.

«Nous évitons nous-mêmes d'utiliser le terme «date-butoir»', a-t-elle déclaré. «Ce n'est pas un terme que nous utilisons parce que nous voulons laisser ouverte la porte du dialogue».

«Mais nous avons également été clairs sur le fait que nous ne pouvons pas continuer à attendre et à patienter alors que les Iraniens eux-mêmes parlent d'augmenter leur production d'uranium hautement enrichi», a-t-elle ajouté.

À la Maison-Blanche, le porte-parole adjoint de la présidence Bill Burton a fait écho à ces propos. «La porte est bien sûr toujours ouverte pour que l'Iran fasse ce qu'il faut et assume ses obligations internationales», a-t-il déclaré.

Hillary Clinton a par ailleurs exprimé la préoccupation de l'administration Obama face à la répression des manifestations d'opposants en Iran.

«Nous sommes profondément préoccupés par les signes grandissants d'une répression sans pitié exercée sur les personnes qui se réunissent et expriment des points de vue différents de ce que souhaitent entendre les dirigeants iraniens», a-t-elle déclaré.