Le chef du gouvernement du Hamas à Gaza Ismaïl Haniyeh a affirmé mardi qu'il soutenait la création d'un Etat palestinien dans les territoires occupés par Israël en 1967, sans évoquer le droit à l'existence de l'Etat hébreu que son mouvement refuse de reconnaître.

«S'il existe un plan réel visant à résoudre le problème palestinien sur la base de la création d'un Etat palestinien dans les frontières de 4 juin 1967 et jouissant d'une pleine souveraineté, nous y sommes favorable», a déclaré M. Haniyeh à Gaza à l'issue d'une rencontre avec l'ancien président américain Jimmy Carter.

«Nous poussons pour la réalisation de ce rêve national palestinien que représente la création d'un Etat palestinien indépendant avec Jérusalem comme capitale», a-t-il ajouté.

M. Haniyeh s'est en outre félicité du discours du président américain Barack Obama au monde musulman le 4 juin depuis le Caire.

«Nous y avons décelé un nouveau ton, un nouveau langage et un nouvel esprit dans la rhétorique officielle américaine», a-t-il dit.

Le Hamas ne reconnaît pas le droit d'Israël à l'existence et dit lutter pour la création d'un Etat englobant la bande de Gaza, la Cisjordanie, occupé en 1967, et l'actuel territoire de l'Etat juif.

Mais le mouvement islamiste, considéré comme une organisation terroriste en Occident, a affirmé à plusieurs reprises ces derniers mois qu'il était prêt à accepter un Etat palestinien seulement dans les territoires occupés en 1967 en échange d'une trêve de longue durée avec Israël, sans reconnaissance de ce dernier.

«Nous sommes pour un Etat avec les frontières de 1967, sur la base d'une trêve à long terme», avait ainsi déclaré le chef en exil du Hamas Khaled Mechaal dans une interview publiée le 5 mai par le New York Times.

Le Hamas contrôle la bande de Gaza depuis juin 2007 après en avoir délogé l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, soutenu par l'Occident.