Le candidat à la présidentielle iranienne Mir Hossein Moussavi s'est dit prêt vendredi à discuter avec les grandes puissances du dossier nucléaire iranien controversé, s'il était élu.

«Je suis prêt à discuter avec le groupe 5+1 (États-Unis, France, Chine, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne», a dit à La Presse à Téhéran M. Moussavi, soutenu par les partis réformateurs pour la présidentielle du 12 juin. Mais il a ajouté que l'Iran continuerait ses activités nucléaires.

«Nous ne renoncerons pas à la technologie (nucléaire). Ce qui sera négocié est la façon dont il faut procéder pour garantir que notre programme nucléaire ne sera pas transformé en un programme militaire», a dit cet ancien premier ministre.

M. Moussavi, soutenu par l'ancien président réformateur Mohammad Khatami, est considéré comme le principal concurrent du président Mahmoud Ahmadinejad, qui se présente pour un second mandat de quatre ans.

Ce dernier a exclu lundi toute discussion du programme nucléaire iranien avec les grandes puissances qui avaient proposé à Téhéran de reprendre le dialogue sur ce sujet.

Les six grandes puissances tentent de convaincre l'Iran d'arrêter ses activités nucléaires sensibles, en disant craindre qu'elles ne soient détournées de leur finalité civile pour produire l'arme nucléaire. Mais Téhéran affirme que son programme nucléaire est strictement civil.

M. Moussavi a par ailleurs affirmé que tenir «des discussions et des débats avec les États-Unis» n'était pas un «tabou» pour lui malgré les pressions exercées par Washington sur Téhéran.