Une jeune Iranienne condamnée à mort pour un meurtre commis quand elle était mineure a été exécutée vendredi, a annoncé Amnesty international en exprimant son «indignation».

Delara Darabi, qui a aujourd'hui 23 ans, avait été reconnue coupable d'avoir tué à l'âge de 17 ans la cousine de son père lors d'un cambriolage effectué avec un complice de 19 ans. La Cour suprême avait confirmé la sentence en 2007.

«Amnesty international est indignée par l'exécution de Delara Darabi et, particulièrement par les nouvelles selon lesquelles son avocat n'en a pas été informé», a déclaré l'adjointe de la directrice de l'organisation de défense des droits de l'Homme pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord.

L'exécution a eu lieu vendredi matin dans la prison centrale de Rasht, au nord-est de Téhéran, en violation de la législation qui «prévoit que l'avocat doit être averti 48 heures à l'avance», a affirmé Hassiba Hadj Sahraoui.

«Les autorités ont agit, semble-t-il de manière cynique pour éviter les protestations locales et internationales qui auraient pu sauver la vie de Delara Darabi», a-t-elle poursuivi.

Selon Amnesty, c'est la seconde personne à être exécutée cette année en Iran «après sa condamantion pour un crime qu'elle aurait commis avant ses 18 ans».

«Elle a été exécutée malgré une décision du chef de la justice qui lui a donné le 19 avril un sursis de deux mois à l'exécution», a-t-elle protesté. «Cela montre que même les décisions du chef de la justice ne sont pas respectées dans les provinces».

Le 16 avril, son avocat Abdolsamad Khoramshahi avait déclaré au quotidien Etemad que sa cliente serait exécutée dans quatre jours si la famille de la victime ne lui accordait pas son pardon.