Des centaines de policiers irakiens et d'habitants de Ramadi ont célébré dimanche dans la rue la mort d'Imad «le tueur», un chef d'Al-Qaeda, et l'arrestation de ses deux comparses, qui s'étaient évadés en tuant six policiers.

Environ 300 personnes se sont réunies dans le quartier Andalouz de Ramadi, à 100 km à l'ouest de Bagdad, au lendemain de la mort d'Imad Ahmad Farhan, un Irakien de 32 ans plus connu sous le nom d'Imad «le tueur» pour avoir reconnu au moins 100 meurtres selon la police. Les manifestants criaient: «les criminels ne peuvent pas nous échapper !».

«Nous sommes fiers que nos forces de sécurité soient capables d'arrêter des terroristes», a déclaré à l'AFP Mohammed Al-Doulaimi, un habitant de Ramadi, la capitale de la province d'Al-Anbar. 

«S'ils n'avaient pas été arrêtés, ils nous auraient causé plein de problèmes, des assassinats, des bains de sang», a ajouté Mohammed Al-Doulaimi.

Les deux comparses de Farhan, Abdel Alim et Lazeem, également «émirs» d'Al-Qaeda, ont été arrêtés dans la nuit de samedi à dimanche.

Ils ont été retrouvés alors qu'ils se cachaient dans un réservoir d'eau sur le toit d'une maison.

Quelques heures plus tôt, un tireur d'élite de la police irakienne avait abattu Imad «le tueur», alors qu'il tentait, blessé, de s'enfuir par le toit d'une maison où il avait pris en otage une famille après son évasion.

En 2007, Imad Farhan avait été arrêté par la police irakienne qui l'avait remis aux forces de la coalition qui le réclamaient.

Détenu à Camp Bucca, une prison américaine contrôlée par les Américains dans le sud de l'Irak, il avait été transféré en août aux autorités irakiennes.

Il avait réussi à s'échapper vendredi, avec ses deux comparses, d'un poste de police où il était retenu avec une dizaine d'autres membres d'Al-Qaeda.

Son évasion au coeur de la nuit s'était soldée par la mort de sept de ses comparses et de six policiers.