(Bruxelles) La Finlande deviendra mardi le 31e membre de l’OTAN, a annoncé lundi son secrétaire général Jens Stoltenberg.

« Demain [mardi], nous accueillerons la Finlande comme 31e membre », a déclaré M. Stoltenberg, précisant que le drapeau finlandais serait hissé mardi en milieu d’après-midi au siège de l’Alliance à Bruxelles.  

« C’est vraiment une journée historique », a-t-il ajouté, soulignant qu’il s’agissait du processus d’adhésion « le plus rapide » de l’histoire récente de l’Alliance.

Interrogé sur le sort de la Suède, pour laquelle la Turquie n’a pas encore donné son feu vert, le chef de l’OTAN s’est montré optimiste.

« Je suis absolument confiant dans le fait que la Suède deviendra également membre. C’est, pour l’OTAN, pour moi, une priorité de s’assurer que cela arrivera aussi rapidement que possible », a-t-il déclaré lors d’un point de presse.

La Suède, comme la Finlande, est déjà très intégrée au sein de l’OTAN avec le statut de pays invité.  

Avec l’invasion russe de l’Ukraine, les deux pays ont décidé de tourner la page de leur politique de non-alignement militaire en vigueur depuis les années 1990, elle-même héritée de décennies de neutralité contrainte ou choisie, en demandant à adhérer à l’OTAN en mai 2022.

La Russie va renforcer ses capacités militaires

La Russie a annoncé lundi son intention de renforcer ses capacités militaires près de la Finlande.

Moscou considère l’élargissement de l’OTAN à ses frontières comme une menace fondamentale pour sa sécurité et l’ambition de l’Ukraine de rejoindre l’Alliance a été l’une des raisons avancées pour justifier son attaque contre ce pays.

« Nous renforcerons nos capacités militaires à l’Ouest et au Nord-Ouest », soit aux frontières avec l’Europe orientale et la Finlande, a indiqué le vice-ministre russe des Affaires étrangères Alexandre Grouchko.

« En cas de déploiement de forces et de moyens d’autres membres de l’OTAN sur le territoire finlandais, nous prendrons des mesures supplémentaires pour assurer de manière fiable la sécurité militaire de la Russie », a-t-il ajouté, cité par l’agence de presse russe Ria Novosti.

La nouvelle doctrine diplomatique russe rendue publique la semaine dernière désigne l’Occident comme une « menace existentielle » dont Moscou doit combattre la « domination ».