(Moscou) Le Kremlin a refusé de dire vendredi si la Russie se préparait à des frappes sur Moscou après la diffusion sur les réseaux sociaux d’images montrant l’installation de systèmes de défense antiaérienne dans la capitale russe.

Les images semblaient montrer des systèmes Pantsir S-1 destinés à intercepter notamment les missiles de croisière et balistiques.

Les Moscovites en ont vu un apparaître près d’un bâtiment du ministère de la Défense ou encore un autre hissé sur le toit d’un immeuble dans le centre de Moscou.

Un autre Pantsir a été installé à une dizaine de kilomètres de la résidence du président Vladimir Poutine à Novo-Ogariovo près de Moscou, selon des médias russes.

À la question de savoir si la Russie craignait que Moscou ne soit une cible, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a refusé de répondre vendredi, renvoyant la question au ministère de la Défense.

« Ils sont chargés d’assurer la sécurité du pays en général et de la capitale en particulier, il est donc préférable d’interroger le ministère de la Défense sur toutes les mesures qui sont prises », a déclaré M. Peskov aux journalistes.

Contacté par l’AFP, le ministère de la Défense n’a pas donné suite.

La Russie a connu ces derniers mois plusieurs attaques imputées à l’Ukraine, qu’il s’agisse de sabotage ou de frappes aux drones et de tirs d’artillerie sur des régions frontalières.

En décembre Moscou avait accusé l’Ukraine de plusieurs frappes de drones sur une base de bombardiers stratégiques à Engels, dans la région de Saratov, soit à 600 km de la frontière ukrainienne.

Kyiv exige des Occidentaux la livraison d’armes de longue portée pour frapper en profondeur les lignes logistiques russes. Ces derniers redoutent toutefois que de telles armes mènent à une escalade du conflit lancé en 2022.