PHOTO MARTIN TREMBLAY, LA PRESSE
Serhii pleure la mort de son meilleur ami d’enfance, fauché par l’explosion. Qui un membre de la famille, qui un ami : la ville entière est en deuil. À ce jour, il s’agit du plus grand nombre de civils ukrainiens tués en une seule frappe.
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Parmi les victimes : six enfants. Le plus jeune avait 11 mois.
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Une célébration religieuse a eu lieu dans un parc près de l’édifice ravagé. En vertu de la tradition, les résidants y ont fait bénir de l’eau, le 19 janvier correspondant à la fête de la Théophanie, l’équivalent orthodoxe de l’Épiphanie catholique.
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La façade du bâtiment laisse entrevoir ses entrailles. Le fait que des civils ont été tués dans le bombardement a démoralisé les résidants, qui ont l’impression qu’il n’existe plus d’endroit où se cacher des horreurs de la guerre.
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Evheniia est venue déposer des fleurs sur les lieux. Des parents des victimes ont fait de même.
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Les habitants du quartier ont été nombreux à rendre hommage aux victimes. Dnipro, une ville d’un million d’habitants avant l’invasion russe, a accueilli de nombreux réfugiés ukrainiens depuis le début du conflit, sa situation géographique, à 485 km au sud-est de Kyiv, la rendant relativement plus sécuritaire que d’autres régions du pays.
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Un sinistré transporte quelques effets personnels après l’évacuation de son logement. Avant le bombardement, quelque 1700 personnes vivaient dans l’immeuble, selon le conseiller de la présidence ukrainienne Kyrylo Timochenko. « 236 appartements ont été endommagés. Plus de 400 personnes sont sans domicile », a-t-il précisé mardi.
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Valentyna, Halyna et Nina habitent un immeuble voisin. Elles n’ont pas été blessées, mais les fenêtres de leur appartement ont été fracassées par l’explosion.
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Des fenêtres ont d’ailleurs été distribuées aux locataires des appartements qui tiennent encore debout. Ces résidants pourront ainsi remplacer leurs fenêtres fracassées par l’explosion. Malgré la dévastation, plusieurs logements de l’immeuble sont toujours habités.
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L’immeuble de neuf étages de Dnipro a été scindé en deux par la puissance de l’engin russe, un missile de croisière supersonique de type Kh-22, selon un rapport dévoilé mardi par le procureur général d’Ukraine, Andriï Kostine. Le rapport précise qu’on ne retrouve ce type de missile « que dans une unité des forces aérospatiales russes, le 52e régiment d’aviation de bombardiers lourds ».
Avec l’Agence France-Presse et l’Associated Press