(Moscou) La Russie a annoncé mardi qu’elle interdisait l’entrée sur son territoire à 49 citoyens britanniques, des journalistes et des représentants du secteur de la défense, des sanctions adoptées en lien avec le conflit en Ukraine.

Ces personnes « ne sont plus autorisées à entrer en Fédération de Russie », a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué, les accusant de « propager de fausses informations » au sujet du conflit en Ukraine et d’« alimenter la russophobie au sein de la société britannique ».

Le premier ministre britannique Boris Johnson a réagi en affirmant que « l’instinct de Poutine est toujours de faire taire la dissidence et de réprimer ceux qui relatent avec précision sa campagne désastreuse en Ukraine ».

« Je soutiens pleinement les médias britanniques et mes collègues du gouvernement et du parlement et continuerai à soutenir leur travail inlassable », a-t-il ajouté dans une déclaration publiée sur Twitter.

Dans la liste des personnes sanctionnées figurent les noms de plusieurs hauts responsables de la BBC et de journalistes célèbres du groupe comme Orla Guerin, Paul Adams ou encore Nick Robinson.

C’est le cas aussi d’autres grands noms de la presse britannique, comme la rédactrice en chef du journal The Guardian, Katharine Viner, le chroniqueur du Financial Times Gideon Rachman et Sophy Ridge, qui présente l’émission politique dominicale de Sky News.

Certaines personnes réputées pour leur connaissance de la Russie et de l’espace de l’ancienne Union soviétique sont également visées, comme le journaliste Shaun Walker (The Guardian) et l’analyste Mark Galeotti.

Outre 29 journalistes et experts, la liste des personnes ciblées par Moscou comprend 20 citoyens britanniques associés au secteur de la défense, des responsables gouvernementaux et militaires, ainsi que des cadres de groupes industriels comme BAE Systems et Thales UK.

Ce n’est pas la première fois que la Russie annonce une telle mesure en réponse aux sanctions britanniques liées à l’offensive de Moscou contre l’Ukraine.

Fin mai, la diplomatie russe avait ainsi annoncé avoir interdit son territoire à 154 membres de la Chambre des Lords.

En avril, la Russie avait déjà interdit d’entrer dans le pays au premier ministre Boris Johnson et à plusieurs autres hauts responsables britanniques.