(Dublin) La police irlandaise a arrêté un homme et ouvert une enquête lundi après qu’un camion a foncé sur le portail de l’ambassade de Russie à Dublin, qui a dénoncé un acte de « folie criminelle ».

L’incident a eu lieu en début d’après-midi dans le sud de la capitale, selon la police.

« Un homme a été arrêté et […] est actuellement en détention », a indiqué la police, « l’enquête est en cours ».

Des images relayées sur les réseaux sociaux montrent un imposant camion, portant le logo d’une entreprise d’objets religieux, foncer en marche arrière sur le portail de l’ambassade, brisant les portes.

Aucun blessé n’a été signalé.

Dans un communiqué, l’ambassade de Russie à Dublin a accusé la police d’être restée inactive et a condamné un acte de « folie criminelle » contre une « mission diplomatique pacifique ».

Exprimant son « extrême préoccupation », elle a exigé des « mesures complètes » de la part des autorités irlandaises pour « assurer la sécurité de son personnel et de leurs familles ».

Depuis que la Russie a envahi l’Ukraine, de nombreux manifestants se rassemblent régulièrement devant l’ambassade de Russie en Irlande en signe de soutien aux Ukrainiens.

Vendredi, un des manifestants, un prêtre catholique, a jeté de la peinture rouge sur les portes de la mission diplomatique tandis qu’il était interviewé par la radio nationale.

Certains responsables de l’opposition ont aussi demandé au premier ministre irlandais Micheal Martin de renvoyer l’ambassadeur russe, mais M. Martin a refusé de prendre une telle décision, arguant qu’elle mettrait en danger la capacité de l’Irlande à aider ses citoyens en Russie.

Moscou a exigé lundi la protection « adéquate » de ses représentations diplomatiques en France, après avoir signalé une « attaque » au cocktail Molotov contre l’un de ses centres culturels à Paris.

La Maison russe des sciences et de la culture a été visée dans la nuit de dimanche à lundi par le jet d’un « engin incendiaire » qui s’est écrasé contre la grille du bâtiment, sans faire de victime, selon une source policière.