(New York) L’accès à Facebook et aux autres réseaux sociaux du groupe a été restreint en Russie après que ses dirigeants ont refusé de cesser le « fact-checking » sur la plateforme comme le leur avaient demandé les autorités russes, a indiqué vendredi le vice-président de Meta, Nick Clegg.

Plus tôt vendredi, le régulateur russe des communications avait annoncé « limiter l’accès » à Facebook, qu’il accusait de censure et de restrictions imposées à quatre médias russes, sur fond d’invasion de l’Ukraine par l’armée russe.

Nick Clegg a indiqué que la plateforme procédait à du « fact-checking » sur les informations publiées par ces médias. Facebook signale, le cas échéant, qu’un vérificateur tiers, agréé par la plateforme, mais indépendant, a trouvé dans l’article ou la vidéo des informations contestables.

« Hier, les autorités russes nous ont ordonné de stopper le fact-checking et le signalement de contenu posté par quatre médias contrôlés par l’État russe », a écrit Nick Clegg. « Nous avons refusé. En conséquence, ils ont annoncé qu’ils restreindraient l’accès à nos services. »

L’invasion de l’Ukraine a été l’occasion d’une flambée d’infox sur l’internet, en particulier sur les réseaux sociaux, phénomène devenu récurrent à chaque déclenchement de guerre ou de conflit.

« Les Russes utilisent les applications de Meta pour s’exprimer et organiser des actions », a écrit, depuis son compte Twitter, l’ancien vice-premier ministre britannique, aujourd’hui vice-président du géant technologique.

« Nous voulons qu’ils continuent à se faire entendre », a-t-il poursuivi, « à partager ce qui se passe et à s’organiser à travers Facebook, Instagram, WhatsApp et Messenger », les plateformes du groupe.